Hier, je suis allé à mon premier vide-greniers japonais. C'était à deux pas du parc Yoyogi Kōen (代々木公園). Ces vide-greniers, ou marchés aux puces, sont assez en vogue, même auprès des jeunes.

Déjà parce que le recyclage (リサイクル) est en plein essor, les règles sont de plus en plus strictes, et de plus en plus de japonais participent activement au recyclage. Il y a aussi, à mon avis, une autre raison, plus liée au mode de vie japonais, en particulier à la tailles des logements. En effet, au Japon, les logements sont généralement de taille plutôt réduite, et donc, dès qu'une chose ne sert plus, il devient intéressant de s'en débarrasser, pour faire de la place pour autre chose, la compensation financière étant un plus non négligeable. Ces raisons font du marché d'occasion (revente sur Internet, en boutiques spécialisées, ou, donc, en vide-greniers) une opportunité pour les acheteurs de trouver de tout, à moindre prix. Le premier domaine qui m'intéresse est évidemment le jeu vidéo, mais j'ai aussi vu une personne démarcher à domicile pour le rachat de vieux bijoux !

Ici, on appelle ça flea market, à l'anglaise (フリーマーケット, furī māketto, je ne l'avais pas encore dit, mais ces barres sur certaines voyelles représentent un son long, souvent, comme c'est plus simple, je mets un simple accent circonflexe).

La langue japonaise ayant un spectre de sonorités plus limité que le français ou l'anglais, il s'avère que les mots anglais flea et free ont la même écriture en katakana, et la même prononciation avec un accent japonais. On trouvera donc souvent des "free market", où rien n'est pourtant gratuit !

Venons-en au flea market que j'ai visité hier. Harajuku Yoyogi Kōen Big Flea Market (原宿代々木公園BIGフリーマーケット). J'en ai découvert l'existence par le biais de divers sites Internet, frma.jp m'en aura appris la date. Il se déroule à côté du stadium de Harajuku et du parc de Yoyogi, pas loin des stations JR et Tokyo Metro Harajuku (cliquez sur le lien ci-dessus pour un plan).

400 exposants (d'après le site frma.jp), la plupart vendant vêtements, chaussures, sacs... À mon grand dam, car oui, le standard Japonais ne correspond pas vraiment à mes mensurations...

La première chose qui m'a frappé est la moyenne d'âge des vendeurs, mais aussi des acheteurs potentiels qui parcourent les allées du vide-greniers : la plupart ont la vingtaine ou la trentaine ! On est bien loin des vide-greniers français où on trouve globalement des personnes plus âgées... Du coup, les articles qu'on peut trouver ne sont pas forcément très vieux, en particulier les vêtements qui sont encore à la mode (mais pas toujours la toute dernière).

J'aurais cependant trouvé quelques vendeurs proposant des jeux vidéo, mais rien qui ne m'intéressait (principalement de la Nintendo DS et de la PS2, mais aussi des jeux un peu plus vieux, Gameboy Advance ou Nintendo 64). Je me suis donc rabattu sur une montre-jeu à l'effigie d'un jeu de mon enfance, Starfox. Proposée à 500¥, j'ai facilement pu faire descendre le prix à 300¥ (un peu moins de 3€) en la reposant dans son carton et en faisant la moue !

Point pratique, le vide-greniers est entouré de marchands divers vendant çà et là okonomiyaki (お好み焼き), takoyaki (たこ焼き), ramen (ラーメン) et autres sustentations. J'ai pour ma part arrêté mon choix sur un énorme okonomiyaki !

En bref, une expérience plutôt intéressante, et agréable par un temps ensoleillé comme il a fait hier. Je recommencerai sûrement.