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L'enfer des transports en commun

A Tokyo, les transports en commun, particulièrement train et métro, sont quasiment indispensables, et majoritairement utilisés. Mais ce n'est pas pour autant que ce service est facile d'accès. En préface, je tiens à préciser que cet article est basé sur mes constatations et connaissances personnelles, et présente donc sûrement beaucoup de lacunes, voire (mais j'espère éviter) des erreurs.

Plusieurs sociétés

Premièrement, il faut savoir que les transports en commun de Tokyo sont opérés par plusieurs sociétés, la plupart du temps privées. Concernant le transport sur rail, dans Tokyo, j'en connais trois :

  • Japan Railways, ou JR, qui a repris le gros de l'activité de l'ancienne entreprise nationale publique. JR East s'occupe des trains de Tokyo. C'est un peu l'équivalent du RER parisien.
  • Tokyo Metro, principale compagnie exploitant le métro de Tokyo
  • la Toei, qui, comme son nom l'indique en japonais, est une entreprise publique gérée par le gouvernement métropolitain, et qui gère, elle aussi, quelques lignes de métro

Cela amène quelques complications quand il s'agit de voyager d'un point A à un point B, si les deux ne sont pas reliés directement par une ligne (et même s'ils le sont, ça peut ne pas être facile).

Tarification

Deuxième point à savoir : le tarif est calculé en fonction du chemin parcouru. Sur une ligne, le prix va varier en fonction du nombre de stations traversées. Selon les compagnies, la tarification ne sera pas la même. Et, si dans un même trajet, on change de ligne (voire de compagnie, pourquoi pas), il y a des règles de calcul (par exemple, si on prend deux lignes, de deux compagnies différentes, le montant total pourra être inférieur à la somme des montants qu'auraient coûté les deux trajets sur les deux lignes, séparément). Tout cela est bien peu clair pour l'étranger ne parlant encore que très peu la langue, que je suis, mais je me contente de voir les tarifs de chaque trajet que je fais.

Paiement

C'est bien beau de tarifer au chemin parcouru, mais comment est-ce que l'usager paye ? Je connais les trois moyens de paiement suivants :

  • acheter un ticket : cela est valable quand on sait d'où on part et où on va, ou quand on connait le tarif du trajet (visible sur des grands plans du réseau, où chaque station de destination a un tarif, par rapport à la station de départ où l'on se trouve). Une fois en possession d'un ticket, il faut le composter à l'entrée, et le repasser en sortie, afin de confirmer que le bon montant est payé.
  • utiliser une carte magnétique : ce moyen de paiement est vraiment plus pratique.

     

    Il s'agit de se procurer une carte magnétique (SUICA par exemple, c'est celle que nous avons, ou bien encore PASSMO), que l'on peut ensuite recharger dans de nombreuses bornes dans toutes les stations (ou même dans certains combinis). On passe cette carte sur le lecteur à l'entrée sur le réseau, puis à la sortie, et le tarif est calculé automatiquement, puis débité de la carte. C'est très rapide, et bien plus pratique que d'acheter régulièrement des billets. Ces cartes sont aussi acceptées dans certains combinis, comme moyen de paiement, de la même façon que Moneo en France.
  • les pass : je ne sais pas encore exactement comment ça marche, mais j'en saurai bientôt un peu plus, puisque nous allons sûrement nous en procurer un. Il s'agit d'abonnements (mensuels, il en existe peut-être des hebdomadaires, journaliers, etc.), probablement sous la forme d'un ticket, à passer dans les machines à chaque passage (entrée et sortie, comme un ticket normal). Certains sont valables sur un réseau (une compagnie), ou sur une ligne, voire même, uniquement, entre deux points précis d'une ligne donnée.

Voilà pour les principes de bases. En pratique, comment nous en sortons-nous ? Pas trop mal je dois dire. Nous avions déjà tous notre carte SUICA datant de notre premier voyage au Japon (en 2007). Il nous a suffit de la recharger, et de la présenter partout où c'était possible. Le seul trajet où le paiement par SUICA n'était pas disponible était le train depuis l'aéroport jusqu'à Tokyo. D'ailleurs, sur ce trajet, lors d'un changement de train, nous avons du passer par une borne où nous avons présenté notre ticket à usage unique (pour confirmer le paiement du trajet précédent), et aussi notre SUICA (pour préparer le paiement du trajet à venir).

Exemples de trajets que nous avons faits

Voici quelques exemples de trajets que nous avons empruntés.

  • Higashi-Nakano - Shinjuku (de la station de JR la plus proche de chez nous, jusqu'à la station proche de l'école) : en train JR (ligne Chûô-Sôbu), le trajet coûte ¥130,
  • le même trajet, mais avec une ligne de la Toei (Ôedo), qui passe aussi aux deux stations qui nous intéressent : ¥170, plus cher que JR !
  • Higashi-Nakano - Akihabara (donc de chez nous, à la "ville électrique", dont je reparlerai), avec la même ligne Chûô-Sôbu qu'un peu plus haut : ¥210. Le tarif monte vite. Le trajet Shinjuku - Akihabara, lui, coûte ¥160, la somme des deux morceaux est donc plus élevée que le trajet complet, à cause d'un montant forfaitaire appliqué à chaque trajet.

On retiendra aussi que le tarif de ces moyens de transport est plutôt élevé : ¥130 (un peu moins d'€1.20) pour un trajet sur une ligne, traversant une seule station avant d'arriver à destination, à payer deux fois par jour bien sûr.

 

La gare de Shinjuku

Point névralgique du quartier du même nom, cette gare représente le point de convergence de nombreuses lignes de métro, train (et même bus) desservant Tokyo et sa banlieue ouest. C'est aussi la gare la plus affluente du monde, avec plus de 3 millions de passagers par jour. Et c'est par cette gare que nous passons, deux fois par jour, pour aller et venir de l'appartement à l'école. Le matin, nous y arrivons autour (un peu après, je pense) de l'heure de pointe, vers 8h30.

L'efficacité du service

Tous ces métros et trains, sur toutes ces lignes, semblent réglés comme des horloges. Toutes les lignes ont leur planning horaire, même le métro, mais aucun retard n'est à constater (bien évidemment, je n'ai été usager que pendant 3 semaines en 2007, et la semaine qui vient de s'écouler). La précision va même plus loin que ça, avec des marquages au sol sur les quais, indiquant aux usagers où se trouveront les portes des rames, et les invitant, la plupart du temps, à se ranger sur les côtés, afin de laisser les passagers sortir. Le chauffeur rate rarement ce marquage de plus d'un mètre. Bien sûr, comme partout où j'ai pu aller dans Tokyo (soit pas énormément, pour le moment), toutes les installations sont très bien entretenues, afin de garantir au voyageur le plus grand confort. Les trains et même les stations sont climatisés, et ce n'est pas du luxe, vu le nombre de passagers les empruntant, en cette saison chaude et humide ! C'est sur cette note enthousiaste que se termine mon post à rallonge. Mes prochains mois ici me feront peut-être découvrir des failles dans ce système qui paraît si bien huilé !

Commentaires

Joli résumé que voilà ! Mais

Joli résumé que voilà !
Mais dans les compagnies de chemin de fer, tu oublies de parler des plus marrantes : les grands magasins ! Les enseignes Seibu et Tobu possèdent en effet des lignes pour acheminer les banlieusards vers leurs gigantesques boutiques (>10 étages) : malin !
Et puis de mémoire, les abonnements se mettent sur le Pasmo ou la Suica, comme à Toulouse ;-)
Sinon, vous êtes pas compressés dans le train à l'heure de pointe ?

Et dire que je suis perdu

Et dire que je suis perdu dans le métro à Toulouse! C'est beau d'êtr jeune! Ton aventur me rappelle le jour où une personne aimable m'a appris à lire le plan du métro parisien; il y a.....longtemps.

On m'avait dis qu'au japon on

On m'avait dis qu'au japon on devais payer l'entrer et sortir du metro,mais je ne pouvais y croire,et bien c'est vraie,content de notre bon vieux metro parisien.