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Post de Léo : 日本語能力試験

En ce dimanche 5 décembre avait lieu le 日本語能力試験 (Nihongonôryokushiken) aussi connu sous le nom de JLPT (Japan Language Proficiency Test) qui se décline en 5 niveaux (le niveau 1 étant le plus difficile) et permet de certifier du niveau théorique en langue japonaise d’une personne.

Pourquoi passer cet examen ? Dont l’inscription coûte quand même au passage 5500¥. Et bien parce que c’est bien d’avoir un objectif quantifié quand on étudie quelque chose. Par objectif, j’entends quelque chose de plus précis que « je veux pouvoir parler et écrire en japonais », pour cela un examen est un excellent guide, puisqu’il a un programme bien défini, des ouvrages de référence, etc. A noter qu’avec les quelques deniers offerts lors de l’examen blanc (qui ne sont pas donnés à tout le monde bien sûr), l’examen revient à 3500¥.

Au mois de septembre, il y a trois mois de cela, je me donnai donc comme objectif de passer le 3級 ou N3. L’examen est un QCM composé de plusieurs parties, qui varient suivant les niveaux, et dure au total une après-midi. Le N3 est pour sa part composé de trois parties, la première portant sur la connaissance de la langue 言語知識 (Kanji et vocabulaire 文字 et 語彙), la seconde encore sur la connaissance de la langue ainsi que sur la grammaire 文法 et la compréhension écrite 読解, et enfin d’une partie compréhension orale 聴解.

La préparation s’est principalement faite à l’école, avec les cours de grammaire et de kanjis, et bien sur le fait que l’intégralité du cours est en japonais. Ajouter le fait que mes camarades de classes sont pour la plupart asiatiques, et que le meilleur moyen de communiquer avec eux est par conséquent le japonais.
J’ai complété cette préparation avec une couche supplémentaire d’apprentissage de kanjis grâce à un bouquin qui va bien, destiné aux candidats au N3 (d’où l’intérêt une fois de plus d’avoir un périmètre définie, car apprendre 2000 kanjis (objectif du N1) en autodidacte sans méthode, ni périmètre ou guide est une activité qui, étant donné l’ampleur de la tâche, doit probablement rendre tout simplement fou).

Enfin, la touche ultime est tout simplement de vivre dans le pays. Chaque jour est un entrainement permanent, entre ce qu’on entend dans les trains et les supermarchés, mais surtout les kanjis qui sont omniprésents dans notre environnement, et qui font que le fait même de se balader dans Tôkyô constitue un entrainement à la lecture.
Et ce sans doute bien plus qu’en France pour un étranger apprenant le français, car ici les publicités dans les métros sont nombreuses et assez verbeuses, et contrairement au métro français ou les noms des stations sont des noms propres et n’ont souvent pas de sens, ici tous les noms proposes sont écrits avec des Kanjis et ont donc un sens, qu’on s’amuse joyeusement à essayer de se rappeler.
Ajouter enfin à ça la communication avec l’habitant, et on comprend pourquoi le taux de réussite de l’examen est bien supérieur pour les candidats résidant au Japon que pour les autres.

Mon impression sur l’examen : elle est mitigée. Autant la partie compréhension orale était d’une simplicité telle que je suis quasiment sur d’avoir à faire à un serial killer plus de 95%, la partie vocabulaire/Kanji devrait être pas mal, autant la compréhension écrite était affreusement longue. Avec ses nombreux textes d’un page chacun et seulement deux ou trois questions sur chaque, questions assez précises, sur le sens d’une phrase, le sentiment de l’auteur … Qui fait qu’au final, lorsque le temps m’a manqué, j’ai commencé à lire en diagonale, et j’ai pu commencer à percevoir la puissance des kanjis dans le processus de lecture, même si avec mon très humble niveau, je n’ai au final pas compris grand chose de ce que je lisais … Mais bon, il n’y a pas de pénalité si on se trompe sur une réponse, donc le hasard vaut mieux que rien faute de temps.

Pour la petite histoire, l’avant veille de l’examen, le temps s’étant trouvé incroyablement doux, un 19° à l’ombre, j’en profitai pour passer ma dernière après midi de révision dans le parc 哲学堂公園 (Testugakudou-Kouen) à une quinzaine de minutes de marche de l’appartement. Ce nom signifie littéralement le parc « du hall du philosophe », un endroit tout trouvé pour une dernière révision. C’est là-même que j’ai prises les photos de cet article.
Je tombai sur un chat pas farouche (décidément les parcs sont des repaires à chats au Japon), et un japonais qui m’aborda :
« Bonjour. C’est à vous ce chat ?
- Bonjour. Du tout, ce doit être le chat du parc.
- Il est beau, tout blanc. Mais dites moi, vous ne seriez pas français par hasard ?
- Si, mais comment savez-vous ça ??? »
Et il m’expliqua alors qu’il avait déjà été en France pour son travail, et que les français ont un accent particulier. Cela dit, les anglophones ont un accent tout à fait remarquable lorsqu’ils parlent japonais (comme quand ils parlent français), donc n’ayant pas cet accent là, le français devenait de suite statistiquement assez viable comme proposition.

Résultat de l’examen dans 2 mois, Wait and See …


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